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INTRODUCTION A L’ECONOMIE S1

INTRODUCTION A L’ECONOMIE

1er année Sciences Economiques et de Gestion- Semestre 1

Pr.Rachid TATOUTI













Introduction


Comme toute discipline, on ne peut considérer l’économie comme une science que si l’on parvient à délimiter son objet et sa méthode de connaissance scientifique.
Définir l’objet de l’économie (chapitre 1) consiste à préciser ses domaines de recherche. En d’autres termes, on devrait savoir de quoi s’occupe la science économique.
Délimiter la méthode retenue par la science économique (Chapitre 2), c’est savoir comment cette discipline observe, analyse et interprète les phénomènes et les faits réels pour en donner une représentation et tirer, par conséquent, des lois et des théories.
Les définitions de l’objet de l’économie et de sa méthode différent selon que l’on se place du côté du courant de l’économie politique ou du courant critique ; l’étude de l’histoire de la pensée économique permet de recenser les principaux courants théoriques (chapitre 3), ces derniers s’accordent à classer cette discipline dans la grande famille des sciences humaines ou sociales. Par conséquent, le domaine de préoccupation de l’économie concerne les activités des hommes ou encore l’activité économique,L’activité économique (chapitre 4) est composée des agents économiques
qui font des opérations sur des marchés. Pour mesurer l’activité économique (chapitre 5), nous proposons trois questions d’ordre macro-économique :la croissance économique, l’inflation et le chômage.
Enfin, nous proposons cinq tableaux de synthèse (chapitre 6) qui permettent de présenter, d’une manière simplifiée, l’activité économique : les comptes non financiers des agents résidents, le compte de l’extérieur, la balance des paiements, le Tableau Economique d’Ensemble et les Tableaux Entrées- Sorties.

Objectif général
Connaître le champ d’intervention de la science économique et se familiariser avec les notions de base de l’économie.
Objectifs spécifiques
 Définir la science économique
 Différencier les différents types de biens
 Distinguer les différents types de besoins
 Présenter les principales Lois économiques
 Caractériser les principales fonctions de production
 Décrire l’opération de la répartition du revenu

L’objet d’une discipline quelconque est le domaine de recherche et
d’ application de cette discipline. Si la physique et la chimie se donnent une seule définition pour leur objet qui est l’étude des phénomènes de la nature pour la physique et l’étude des corps minéraux et non minéraux pour la chimie, la science économique, vu la divergence de ses définitions, se donne plusieurs objets.
Les raisons de cette multiplicité des définitions de l’objet de la science
économique sont au nombre de deux :
 la complexité de la réalité socio-économique qui est évolutive, puisque les phénomènes économiques évoluent d’une époque historique à une autre et par conséquent la définition de l’objet de l’économique change aussi. L’économie européenne du moyen âge a été dominée par la présence des principes moraux et religieux alors que celle du 16ème et 17ème siècle a été caractérisée par la recherche du profit ou des moyens d’enrichissement d’une nation.
 la complexité du comportement des individus qui forment la société.
L’économiste ne peut être neutre vis-à-vis de la société dont il appartient, il appartient à cette société et porte donc ses valeurs morales. Ainsi, l’économie est l’étude de l’utilisation des ressources pour la puissance nationale lorsque l’idéologie retenue est le nationalisme. Alors que l’économiste proposera, comme objet de l’économie, la recherche des moyens permettant la satisfaction des besoins essentiels de la communauté si l’idéologie étant le socialisme. Cependant, dans d’autres domaines, telles que la chimie, le chimiste est neutre vis-à-vis du corps qu’il étudie.

Section 1 – Les différentes définitions de l’économie.
L’objet de l’économique est lié à un environnement économique, il est, donc, de caractère évolutif, de la science des richesses, à la science de l’échange et à la science de la rareté.

1) L’économie est une science de la richesse

Citons quelques définitions qui se basent sur la notion de richesse :
 D’abord l’économiste classique J.B Say dans son ouvrage « traité d’économie politique » : a donné la définition suivante : L’économie politique enseigne comment se forment et se consomment les richesses qui satisfont aux besoins des sociétés.
 Ensuite J. Garnier présente la définition suivante : L’économie politique est la science de la richesse c’est-à-dire la science qui a pour but de déterminer comment la richesse est et doit être le plus rationnellement produite, échangée, répartie, employée dans l’intérêt des individus comme dans celui de la société tout entière.
 D’autres définitions similaires, celles de Robert Turgot en 1766 dans son ouvrage « Essai sur la formation et la distribution des richesses » et d’Adam Smith considéré comme père fondateur de l’économie politique, qui dix ans plus tard, a publié son ouvrage pionnier « Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations ». Le titre de cet ouvrage est en elle-même une définition de l’économie qui a été adoptée par la plupart des auteurs à l’époque.

En suivant ces définitions, l’enrichissement est le but fondamental de
l’individu et de la société. La science économique est définie alors comme la science de la richesse, de la même façon qu’il y a une science de la lumière et des planètes.

Néanmoins, dans la définition de la richesse, ces auteurs n’ont retenu que l’aspect matériel en négligeant les services ; Smith considérait que le travail consacré à la production de ces services est improductif. Cette conception, retenue également par Marx notamment dans certaines interprétations de la notion de travail improductif, a conduit le système de comptabilité soviétique à ne retenir que la seule production de bien matérielle comme création de richesse dans le cadre d’une comptabilité du produit matériel net1.

Cette conception ne pouvait être retenue car elle excluait du champ de l’analyse et de l’observation une grande partie de l’activité ; les sociétés contemporaines développées appelées parfois des sociétés postindustrielles sont largement des sociétés de services. En effet avec l’activité des banques, des institutions financières, du tourisme, du commerce, la richesse s’étend à l’immatériel.
Or trop étendre la notion de richesse risque de la rendre trop vague, d’où la démarche qui permet de recentrer la richesse autour d’une conception simple : est richesse tout ce qui satisfait un besoin, tout ce qui a une utilité. La question qui se pose est comment mesurer cette utilité ou encore comment saisir la valeur
d’un bien ?

Recentrer la richesse autour de la notion de besoin revient à considérer
l’économie comme la science de l’échange marchand puisque la notion de l’utilité est subjective et ne peut être mesurée qu’à travers l’échange moyennant un prix.

2 - L’économie est une Science de l’échange marchand

Un bien ou un service n’a pas de valeur en soi, il n’a de valeur que s’il satisfait un besoin, que s’il a une utilité. Or le problème qui se pose est comment vérifier cette utilité et donc comment mesurer la valeur de ces biens ?
C’est à travers l’échange que la valeur d’un bien ou d’un service se manifeste ; cet échange s’opère à travers les marchés. Par conséquent les marchés sont au coeur de la science économique dans la mesure où ils permettent de vérifier l’utilité des biens et de mesurer donc leurs valeurs.

Ces marchés fixent le niveau général des prix, l’économie devient alors une science des prix puisque ce dernier n’est que le résultat de l’échange ; est économique tout (et seulement) ce qui peut se traduire par un prix. Cette conception de l’économie a présenté un intérêt pour plusieurs auteurs qui ont orienté leurs préoccupations théoriques sur l’étude de la formation des prix.

Les principales limites de cette approche sont:

 Selon cette conception, l’économie ne s’intéresse aux activités humaines que dans la mesure où elles s’échangent sur un marché puisqu’elles expriment un besoin. Or l’activité religieuse, par exemple, bien qu’elle exprime un besoin et occupe une portion non négligeable du temps, n’engendre pas un prix ;

 Les économies primitives sont des économies sans échange;
 Avec l’intervention des Etats dans l’économie, apparaît une production non marchande, les biens publics, qui bénéficient à toute la collectivité. Ce sont essentiellement les services de santé, d’éducation et d’infrastructure. Ces derniers sont à l’origine de l’apparition de toute une branche de l’économie : l’économie Publique.
Une troisième conception permet de tenir compte des insuffisances citées ci-dessus, définit l’économie comme la science des choix efficaces. En effet, les biens publics et les activités religieuses sont des choix délibérés de la part des individus et des pouvoirs publics ; l’économie est donc une science des choix efficaces.

3 - L’économie est une science de la rareté et des choix efficaces

Lionel Robbins, dans son ouvrage paru en 1947, «Essai sur la nature et la signification de la science économique », a défini l’économie comme la science qui étudie le comportement humain en tant que relation entre les fins et les moyens rares à usage alternatif.
Cette définition part de l’idée que la rareté des ressources oblige à faire des choix. La rareté est une situation de non abondance des ressources tel que pour satisfaire les besoins, il faut dépenser un effort en travail ou consentir des sacrifices.


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